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Ouvrir.

Ouvrir la bouche et ne rien dire,
ne plus risquer de conjuguer
le présent qui se déchire
et de pauvres fatigués.

Ouvrir les yeux et ne rien voir
que les menaçants
et les éclairs de désespoir
ricocher en gerbes de sang.

Ouvrir l’oreille et ne saisir
que la douleur de l’,
le souffle d’un martyr,
que boniments et calomnies.

Ouvrir les bras, tout ce qui reste
pour conjurer notre impuissance.
Ouvrir le cœur et faire un geste
insignifiant de bienveillance.

Ouvrir la bouche et ne rien dire,
ne plus risquer de conjuguer
le temps présent qui se déchire
et de pauvres mots fatigués.

Ouvrir les yeux et ne rien voir
que les nuages menaçants
et les éclairs de désespoir
ricocher en gerbes de sang.

Ouvrir l’oreille et ne saisir
que la douleur de l’agonie,
le souffle d’un peuple martyr,
que boniments et calomnies.

Ouvrir les bras, tout ce qui reste
pour conjurer notre impuissance.
Ouvrir le cœur et faire un geste
insignifiant de bienveillance.

Dernière mise à jour le 1 semaine par André

Posted in Blog, Poèmes
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