Exilés, naufragés, perdus,
nous les avions crus morts …
Les mots s’enchaînent sous les doigts …
L’été s’est levé tôt …
Le feu meurt doucement …
Nous n’avons pas connu ce temps …
Il aura fallu la patience …
Livres, ma forêt,
vous poussiez sur les murs …
Bain de mots, lambeaux de rêves …
Ainsi passent les jours …
Douceur à mes côtés …
Une voix, quelques notes, et meurt le temps …
Les jours enfouis refont surface …
Qui dira l’immobile solitude
de l’arbre mort ?
Un train bondé de sons étranges …
Silence inquiet des soirs frileux …
Souffle, vent, souffle …
Arrivé sans bagage …
Il court, il court, et ne s’arrête
que pour les crêpes du goûter …
Au seuil du jour, le sommeil
se fait léger …
La terre à fleur de roc …