… un œil noir qui me dévisage …
Le gazon du jardin bénéficie encore un peu de la chaleur …
Un beau jour à la mer, un ciel d’azur sous un soleil tout fier …
Tant de mots savoureux d’antan sont négligés …
Tapis sous le vernis du temps, nos démons veillent.
Un village assoupi le long de sa grand’rue …
Faudra-t-il que la joie revienne ?
Chaque jour à l’encre factice
je laisse couler les mots bleus.
La caresse discrète à fleur de la peau nue …
Sur la route, l’œil qui suit l’horizon perd lentement le sens …
Un crissement de craie grince dans ma mémoire …
Quand se gonfle la voile à la marée montante …
Nous vivons sous la pluie un été de déluge …
À cheval sur l’été dont nous rêvions la grâce nous partions …
Bucoliques sentiers, trottoirs urbains où vont nos pieds …
Jambes molles et cœur en berne …
Un soleil attiédi décline sur le jardin …
Comme un aimant, l’écran attire l’œil …
Un sourire, et la vie reprend quelque couleur …
Le long du temps, désabusés, nous marcherons d’un pas égal …