Vieux murs moussus …
D’une voix qui se tait surgit le souvenir …
La rue a choisi la grisaille …
L’œil plonge et se perd …
Dans le brouillard des jours enfuis …
En larguant les amarres …
L’équinoxe fatal a surgi sans rien dire …
Vivants nous parcourons des printemps …
Des temps enfuis les témoins ne sont plus …
Sa vie est une danse …
À l’auberge espagnole il n’est point de menu …
Quand je devine leur présence …
Sur les champs désertés neigera-t-il encore ?
De pelouses en îlots les jardins se promènent …
Que font de nous les ans … ?
Au fond de l’étang noir de l’âme …
Au bois dormant l’on se repose …
Un jour nous viendra l’impuissance …
Le timide qui n’ose et le hâbleur prolixe …
Les mots au hasard volent …