La vie des plantes a quelque chose d’inquiétant …
Les grains du jour s’écoulent au sablier …
Une note au fausset doux …
Tu dis « La vie » mais qu’en sais-tu ?
Chaleur moite sous la toile,
cri strident du zip qu’on ferme …
De son coin de plafond l’araignée guette …
Les nuages s’alourdissent …
Une saison si longue
de vies fanées …
Au fond de ma tête une contrebasse remplit l’air de contre-temps
Suspendus dans l’air, attendant la chute …
Ils sont pourtant nés comme toi
du ventre fécond d’une femme …
La marée du jour qui s’apaise …
tant de soleils minuscules nous font oublier l’hiver …
La fleur à peine éclose sait-elle ?
Lâcher la bride aux mots …
Les liens tissés au fil du temps …
Le calme revenu, la poésie oscille,
son long pas chaloupé me tenant par la main …
Vannes s’ouvrant sur le déluge
… et puis la vie.
La lune au ciel de mai …
Nous revoici vivants …