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Poésie

À Spa, les promeneurs
lentement baguenaudent,
savourant les couleurs
de l’automne en maraude.

Ils ont la langue sèche
à force de lécher
les vitrines si fraîches
qui les ont aguichés.

Alors, ils vont s’asseoir
aux terrasses malgré
le froid sur le trottoir
s’ils ne peuvent montrer
le passe obligatoire.
pour les laisser entrer.

À Spa, les promeneurs
vont au petit bonheur.

À Spa, les promeneurs
lentement baguenaudent,
savourant les couleurs
de l’automne en maraude.

Ils ont la langue sèche
à force de lécher
les vitrines si fraîches
qui les ont aguichés.

Alors, ils vont s’asseoir
aux terrasses malgré
le froid sur le trottoir
s’ils ne peuvent montrer
le passe obligatoire.
pour les laisser entrer.

À Spa, les promeneurs
vont au petit bonheur.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

La ne serait-elle
qu'un outrecuidant abandon
un silence qui d'un coup d'aile
sème les mots que nous perdons ?

Que portent-ils ces mots banals
au fond secret de leurs syllabes
de nos intimités bancales ?
Ne sont-ils que les astrolabes
de nos constellations mentales ?

Je ne sais mais depuis que j'ose
abandonner sur l'écritoire
au hasard quelques ecchymoses
il me semble entrapercevoir
un rayon de métamorphose.

La poésie ne serait-elle
qu'un outrecuidant abandon
un silence qui d'un coup d'aile
sème les mots que nous perdons ?

Que portent-ils ces mots banals
au fond secret de leurs syllabes
de nos intimités bancales ?
Ne sont-ils que les astrolabes
de nos constellations mentales ?

Je ne sais mais depuis que j'ose
abandonner sur l'écritoire
au hasard quelques ecchymoses
il me semble entrapercevoir
un rayon de métamorphose.

Loin de l’abri de nos maisons
la fureur du monde étouffée
noie ce qu’il reste de raison
dans des campagnes ébouriffées.

Les siècles qu’ont vécu les chênes
ni les instants du papillon
n’ont de pouvoir quand se déchaîne
l’effroi qui creuse son sillon.

Ils sèment le vent, la tempête
les humains ivres de pouvoir
font de nos douleurs une fête
récolteront le désespoir.

Bien à l’abri dans nos maisons
nous laissons à d’autres le soin
d’ourdir le chaos des saisons
de subvenir à nos besoins.

Loin de l’abri de nos maisons
la fureur du monde étouffée
noie ce qu’il reste de raison
dans des campagnes ébouriffées.

Les siècles qu’ont vécu les chênes
ni les instants du papillon
n’ont de pouvoir quand se déchaîne
l’effroi qui creuse son sillon.

Ils sèment le vent, la tempête
les humains ivres de pouvoir
font de nos douleurs une fête
récolteront le désespoir.

Bien à l’abri dans nos maisons
nous laissons à d’autres le soin
d’ourdir le chaos des saisons
de subvenir à nos besoins.

Leur départ toujours nous laisse
la blessure de l’absence
qu’adoucira la caresse
des souvenirs de l’enfance.

Ils s’en vont, mais reste encore
ce qu’ils auront fait de nous,
les gestes, les mots, trésors
qui les feront vivre en nous.

Ils sont partis, nous irons
rejoindre dans la mémoire
des frangins qui resteront
leur souvenir provisoire.

Leur départ toujours nous laisse
la blessure de l’absence
qu’adoucira la caresse
des souvenirs de l’enfance.

Ils s’en vont, mais reste encore
ce qu’ils auront fait de nous,
les gestes, les mots, trésors
qui les feront vivre en nous.

Ils sont partis, nous irons
rejoindre dans la mémoire
des frangins qui resteront
leur souvenir provisoire.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Nous leur dirons adieu, sans rancœur ni tristesse,
mais avec un soupçon de regret toutefois
de n’avoir pas aimé avec plus de noblesse
d’avoir trop attendu avec trop peu de foi.

Nous leur dirons adieu, déjà ils disparaissent
dans le brouillard glacé d’un automne frileux
se déchirant parfois pour que nous apparaissent
les spectres indistincts de nos passés houleux.

Les jours anciens s’en vont emportant avec eux
le souvenir des noms, des visages, des voix
fredonnant sérénades ou refrains belliqueux,
les reliques du temps passant en longs convois.

Nous leur dirons adieu, aux jours de nos jeunesses,
aux élans, aux refus, aux bonheurs passagers,
nous leur dirons adieu, aux drames et aux détresses
et passerons l’hiver dans nos vies usagées.

Nous leur dirons adieu, sans rancœur ni tristesse,
mais avec un soupçon de regret toutefois
de n’avoir pas aimé avec plus de noblesse
d’avoir trop attendu avec trop peu de foi.

Nous leur dirons adieu, déjà ils disparaissent
dans le brouillard glacé d’un automne frileux
se déchirant parfois pour que nous apparaissent
les spectres indistincts de nos passés houleux.

Les jours anciens s’en vont emportant avec eux
le souvenir des noms, des visages, des voix
fredonnant sérénades ou refrains belliqueux,
les reliques du temps passant en longs convois.

Nous leur dirons adieu, aux jours de nos jeunesses,
aux élans, aux refus, aux bonheurs passagers,
nous leur dirons adieu, aux drames et aux détresses
et passerons l’hiver dans nos vies usagées.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Je suis l’affiche délavée
d’un spectacle depuis longtemps
fané.

Un mur décrépit des pavés
en face un écran clignotant
un scénario inachevé
qui s’effiloche au fil du temps
chassé.

De la jeunesse aux couleurs vives
reste une vieille envie de luire
un ancien éclat que ravive
parfois le souffle du délire.

Je suis l’affiche délavée
d’un spectacle depuis longtemps
fané.

Un mur décrépit des pavés
en face un écran clignotant
un scénario inachevé
qui s’effiloche au fil du temps
chassé.

De la jeunesse aux couleurs vives
reste une vieille envie de luire
un ancien éclat que ravive
parfois le souffle du délire.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Extrait du Cahier vert

La vieillesse est fauteuil,
les jeunes en sont les pieds.
Et les pieds marchent au seuil
d’un grand monde inconnu
traînant comme un boulet
ce fauteuil incongru.

1970

La vieillesse est fauteuil,
les jeunes en sont les pieds.
Et les pieds marchent au seuil
d’un grand monde inconnu
traînant comme un boulet
ce fauteuil incongru.

20 janvier 1970

Dernière mise à jour le 4 mois par André

Notre maison fragile et pourtant meurtrière
voit ses murs lézardés s’effriter avec zèle;
ses fondations minées par des marées contraires
notre maison s’écroule et nous tue avec elle.

Cernés de tous côtés par des loups sanguinaires
nous ne voyons aucun de nos quatre horizons
proposer aux regards un matin débonnaire
juste un rameau d’espoir, la lueur d’un tison.

Entre la boulimie des flammes
et la fureur des flots
l’humanité démente acclame
d’affligeants camelots.

Notre maison fragile et pourtant meurtrière
voit ses murs lézardés s’effriter avec zèle;
ses fondations minées par des marées contraires
notre maison s’écroule et nous tue avec elle.

Cernés de tous côtés par des loups sanguinaires
nous ne voyons aucun de nos quatre horizons
proposer aux regards un matin débonnaire
juste un rameau d’espoir, la lueur d’un tison.

Entre la boulimie des flammes
et la fureur des flots
l’humanité démente acclame
d’affligeants camelots.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

La tête est bien dans les nuages
l’esprit peu à peu s’abandonne
lâche les chiens part en voyage
comme un gros chat d’aise ronronne
se réveille à l’atterrissage
comme au matin quand l’heure sonne.

La tête est bien dans les nuages
l’esprit peu à peu s’abandonne
lâche les chiens part en voyage
comme un gros chat d’aise ronronne
se réveille à l’atterrissage
comme au matin quand l’heure sonne.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Les nuages au jardin ont éteint la lumière
flétri l’orgueil des ocres et l’éclat des verdures
le ciel a concédé après des mois amers
d’aridité sans fin son eau sur les ramures.

Les fontaines si fières ont beau couler encore
elles baissent les yeux sur leurs bassins ridés
timides tout-à-coup sous la pluie qui dévore
la paix hautaine au cœur des jardins inondés.

Et les dentelles maures aux muets bavardages
semblent soupirer d’aise aux caresses humides
d’un vent soudain forci qui maquille le visage
que présente aux curieux le vieux palais nasride.

Les nuages au jardin ont éteint la lumière
flétri l’orgueil des ocres et l’éclat des verdures
le ciel a concédé après des mois amers
d’aridité sans fin son eau sur les ramures.

Les fontaines si fières ont beau couler encore
elles baissent les yeux sur leurs bassins ridés
timides tout-à-coup sous la pluie qui dévore
la paix hautaine au cœur des jardins inondés.

Et les dentelles maures aux muets bavardages
semblent soupirer d’aise aux caresses humides
d’un vent soudain forci qui maquille le visage
que présente aux curieux le vieux palais nasride.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Dernière mise à jour le 11 mois par André