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Poésie

Originally posted 2021-11-06 22:22:39.

Dans les rues englouties, les trottoirs désertés,
silencieux et maussades un samedi
n'ont rien d'autre à offrir aux passants déroutés
que la désolation d'un centre- éteint.

Quatre mois de ont suivi le déluge
et partout les stigmates s'obstinent à saigner,
un peu partout les usent de subterfuges
pour masquer les blessures qu'ils ne peuvent soigner.

Quatre mois de misère, et l'hiver, et le froid
déjà ont annoncé leur empressé
sans la moindre merci pour le chemin de
de ceux qui chaque jour demeurent angoissés.

Dans les rues englouties, les trottoirs désertés,
silencieux et maussades un samedi matin
n'ont rien d'autre à offrir aux passants déroutés
que la désolation d'un centre-ville éteint.

Quatre mois de misère ont suivi le déluge
et partout les stigmates s'obstinent à saigner,
un peu partout les gens usent de subterfuges
pour masquer les blessures qu'ils ne peuvent soigner.

Quatre mois de misère, et l'hiver, et le froid
déjà ont annoncé leur retour empressé
sans la moindre merci pour le chemin de croix
de ceux qui chaque jour demeurent angoissés.

Après avoir tant voyagé
au creux de nos fauteuils profonds
tant rêvé tant envisagé
l'univers de sous nos plafonds

après avoir tant hiberné
nous revoici cherchant le port
d'où lever une ancre étonnée
de nous voir prendre à bras-le-corps
ce désir insubordonné.

Après avoir procrastiné
engoncé dans nos habitudes
il est de s'acheminer
de neuves vicissitudes.

Après avoir tant voyagé
au creux de nos fauteuils profonds
tant rêvé tant envisagé
l'univers de sous nos plafonds

après avoir tant hiberné
nous revoici cherchant le port
d'où lever une ancre étonnée
de nous voir prendre à bras-le-corps
ce désir insubordonné.

Après avoir procrastiné
engoncé dans nos habitudes
il est temps de s'acheminer
vers de neuves vicissitudes.

Originally posted 2021-05-03 15:24:37.

Les années passent, et fuit
par nos pores perfides
au long des jours d',
la vie, nous laissant vides.

Quelques déjà nous désertent,
avec eux le sens du
quand notre jadis diserte
reste a quia devant demain.

Les journées autrefois si pleines
ne sont plus que peau distendue
sur la monotonie qui peine
à remplacer le temps perdu.

L'envie pourtant toujours subsiste,
le besoin d'une satiété,
d'une profusion qui résiste
à l'érosion désenchantée.

Les années passent, et fuit
par nos pores perfides
au long des jours d'ennui,
la vie, nous laissant vides.

Quelques mots déjà nous désertent,
avec eux le sens du chemin
quand notre âme jadis diserte
reste a quia devant demain.

Les journées autrefois si pleines
ne sont plus que peau distendue
sur la monotonie qui peine
à remplacer le temps perdu.

L'envie pourtant toujours subsiste,
le besoin d'une satiété,
d'une profusion qui résiste
à l'érosion désenchantée.

Originally posted 2022-01-27 21:22:26.

Assis pensif au bord du
je m'emplis du néant astral
contemplant la traînée acide
que laisse aux cieux le viol viral.

Nous avons perdu la boussole
et naviguons à l'aveuglette
perdus dans notre course folle
à vouloir sauver la .

Un peut-être aborderont
quelque rivage plus clément
nos descendants qui serviront
d'autres maîtres moins véhéments.

En attendant nous restons là
assis pensifs au bord du vide
aveugles et sourds aux falbalas
d'un aux rituels sordides.

Assis pensif au bord du vide
je m'emplis du néant astral
contemplant la traînée acide
que laisse aux cieux le viol viral.

Nous avons perdu la boussole
et naviguons à l'aveuglette
perdus dans notre course folle
à vouloir sauver la planète.

Un jour peut-être aborderont
quelque rivage plus clément
nos descendants qui serviront
d'autres maîtres moins véhéments.

En attendant nous restons là
assis pensifs au bord du vide
aveugles et sourds aux falbalas
d'un monde aux rituels sordides.

Originally posted 2021-05-16 18:09:05.

Elle chante la ,
le nouveau-né fripé naufragé sur la ,
les parents fascinés, le indifférent,
la femme écartelée sous le joug de la
et l'homme entre ses jambes, empressé, déférent,
tentant de réparer l'irréparable outrage.

Elle chante la vie,
le sort de l'éléphant victime de ses dents,
la ruche sinistrée, l' du corail,
le qui corrompt les imprudents
et l' tenace qui jamais ne défaille,
tentant de réparer l'irréparable outrage.

Elle chante la vie,
ballottée sur les flots d'un monde à la dérive,
exilée sur la Terre, venue on ne sait d'où,
déesse omnipotente et pourtant si chétive,
elle patientera jusqu'au moindre redoux
pour enfin réparer l'irréparable outrage.

Elle chante la vie,
le nouveau-né fripé naufragé sur la terre,
les parents fascinés, le monde indifférent,
la femme écartelée sous le joug de la guerre
et l'homme entre ses jambes, empressé, déférent,
tentant de réparer l'irréparable outrage.

Elle chante la vie,
le sort de l'éléphant victime de ses dents,
la ruche sinistrée, l' du corail,
le virus qui corrompt les humains imprudents
et l' tenace qui jamais ne défaille,
tentant de réparer l'irréparable outrage.

Elle chante la vie,
ballottée sur les flots d'un monde à la dérive,
exilée sur la Terre, venue on ne sait d'où,
déesse omnipotente et pourtant si chétive,
elle patientera jusqu'au moindre redoux
pour enfin réparer l'irréparable outrage.

Originally posted 2021-07-28 15:36:43.

Quand la s'en ira
nourrir d'autres mortels
elle ne laissera
comme d'elle
qu'une trace de pas
sur le sable du ,
qu'un relief de
au jardin, par beau temps.

La vie s'en ira-t-elle
me laissant au néant
ou m'emportera-t-elle,
passager fainéant,
vers les horizons bleus
et les étés sans fin
ou le nébuleux,
la et la faim ?

La vie s'en ira-t-elle,
ou serai-je éternel ?

Quand la vie s'en ira
nourrir d'autres mortels
elle ne laissera
comme souvenir d'elle
qu'une trace de pas
sur le sable du temps,
qu'un relief de repas
au jardin, par beau temps.

La vie s'en ira-t-elle
me laissant au néant
ou m'emportera-t-elle,
passager fainéant,
vers les horizons bleus
et les étés sans fin
ou le froid nébuleux,
la misère et la faim ?

La vie s'en ira-t-elle,
ou serai-je éternel ?

Originally posted 2021-12-19 19:41:33.

On se croise parfois,
on partage un .

Aujourd'hui, c'est ta foi
dans la décoiffée,
généreuse et fantasque
du fond de ta rondeur
qui fait tomber les masques
de douleur et de .

C'est ta foi dans la vie,
malgré les embarras,
qui redonne l'envie.
Et l'on s'en sortira !

On se croise parfois,
on partage un café.

Aujourd'hui, c'est ta foi
dans la vie décoiffée,
généreuse et fantasque
du fond de ta rondeur
qui fait tomber les masques
de douleur et de peur.

C'est ta foi dans la vie,
malgré les embarras,
qui redonne l'envie.
Et l'on s'en sortira !

Originally posted 2022-01-30 18:19:28.

Vieux mariés vieux amants
le nous a liés
inextricablement
dans le même soulier.

Vieux mariés dans la
quand va l'ombre de l'une
de l'autre l'ombre suit
enlacées sous la .

aura
l' stagnante du temps
qui n'a rien effacé
de notre amour d'antan.

Vieux mariés vieux amants
le temps nous a liés
inextricablement
dans le même soulier.

Vieux mariés dans la nuit
quand va l'ombre de l'une
de l'autre l'ombre suit
enlacées sous la .

Demain aura passé
l'eau stagnante du temps
qui n'a rien effacé
de notre amour d'antan.

Bientôt les appels joyeux
les rires et les embrassades
rompront le calme soyeux
étendu sur l'esplanade.

Retrouvailles singulières
sous la tonnelle accueillante
de ces inconnus d'hier
dont les vies intermittentes
ont survécu à l'.

Victorieux du qui passe
ils sont forts comme la
ceux qui rient et qui s'embrassent
après tant de mois amers.

Bientôt les appels joyeux
les rires et les embrassades
rompront le calme soyeux
étendu sur l'esplanade.

Retrouvailles singulières
sous la tonnelle accueillante
de ces inconnus d'hier
dont les vies intermittentes
ont survécu à l'hiver.

Victorieux du temps qui passe
ils sont forts comme la mer
ceux qui rient et qui s'embrassent
après tant de mois amers.

Originally posted 2020-02-16 20:44:15.

Image by Free-Photos from Pixabay

Sur tes trottoirs déserts,
la
ruisselle en flots amers.
Et les néons du soir
s'ennuient
au seuil de la nuit noire.

Les ombres du passé
s'estompent
sur tes murs encrassés;
l' du présent
détrompe
l'illusion du passant.

Tes quartiers désormais
étrangers
ne se parlent jamais.
Ton théâtre, aujourd'hui
trop âgé,
croule sous son enduit.

Quelques édiles, encore,
voulant te rendre vie,
te charcutent le corps,
font des trous à l'envi.

Mais ton n'y est plus,
tes artères renient
tes vieux membres perclus.
Ma à l'agonie.

Sur tes trottoirs déserts,
la pluie
ruisselle en flots amers.
Et les néons du soir
s'ennuient
au seuil de la nuit noire.

Les ombres du passé
s'estompent
sur tes murs encrassés;
l'agonie du présent
détrompe
l'illusion du passant.

Tes quartiers désormais
étrangers
ne se parlent jamais.
Ton théâtre, aujourd'hui
trop âgé,
croule sous son enduit.

Quelques édiles, encore,
voulant te rendre vie,
te charcutent le corps,
font des trous à l'envi.

Mais ton coeur n'y est plus,
tes artères renient
tes vieux membres perclus.
Ma ville à l'agonie.

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