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Poésie

Originally posted 2021-07-29 14:44:14.

Que savons-nous du vent,
des histoires fantasques
qu’il raconte en suivant
ses chemins de bourrasque ?

Que sait-on des esprits,
nymphes, elfes ou Korrigans
que le vent malappris
délivre en ouragans ?

Écoutez : le vent gronde.
Il nous dira peut-être
tous les secrets du monde
et notre raison d’être.

Que savons-nous du vent,
des histoires fantasques
qu’il raconte en suivant
ses chemins de bourrasque ?

Que sait-on des esprits,
nymphes, elfes ou Korrigans
que le vent malappris
délivre en ouragans ?

Écoutez : le vent gronde.
Il nous dira peut-être
tous les secrets du monde
et notre raison d’être.

Dernière mise à jour le 2 mois par André

Originally posted 2022-01-04 19:39:44.

D’où vient le vent avec sa pluie,
d’où vient la neige ?
D’où vient la brume d’aujourd’hui,
ce sortilège
qui nous égare et nous conduit
en longs cortèges
jusqu’aux profondeurs de la nuit
et tous ses pièges ?

D’où vient le vent qui tout nettoie,
d’où vient la brise
qu’au petit jour du bout du doigt
on cristallise
en un bonheur un peu grivois
et qui nous grise ?

D’où vient le vent qui nous emporte
en dérivant
vers nos destins de feuilles mortes ?
D’où vient le vent ?

D’où vient le vent avec sa pluie,
d’où vient la neige ?
D’où vient la brume d’aujourd’hui,
ce sortilège
qui nous égare et nous conduit
en longs cortèges
jusqu’aux profondeurs de la nuit
et tous ses pièges ?

D’où vient le vent qui tout nettoie,
d’où vient la brise
qu’au petit jour du bout du doigt
on cristallise
en un bonheur un peu grivois
et qui nous grise ?

D’où vient le vent qui nous emporte
en dérivant
vers nos destins de feuilles mortes ?
D’où vient le vent ?

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Originally posted 2021-08-17 19:23:32.

Incantations, prières ou litanies profanes,
c’est en chapelets longs que les mots s’agglutinent
emportant avec eux les ombres diaphanes
des idées vagues aux airs de fièvre ultramarine.

Colère intempestive, ivresse déplacée,
les flots de mots charrient nos passions éphémères
ne nous laissant au cœur qu’une arrière-pensée
une insatisfaction au parfum doux-amer.

Il arrive parfois qu’aux rives d’un poème
la crue des mots dépose un sédiment verbeux
qui n’aura d’autre effet que de s’enfler lui-même
comme ces batraciens qui s’imaginaient bœufs.

Incantations, prières ou litanies profanes,
c’est en chapelets longs que les mots s’agglutinent
emportant avec eux les ombres diaphanes
des idées vagues aux airs de fièvre ultramarine.

Colère intempestive, ivresse déplacée,
les flots de mots charrient nos passions éphémères
ne nous laissant au cœur qu’une arrière-pensée
une insatisfaction au parfum doux-amer.

Il arrive parfois qu’aux rives d’un poème
la crue des mots dépose un sédiment verbeux
qui n’aura d’autre effet que de s’enfler lui-même
comme ces batraciens qui s’imaginaient bœufs.

Dernière mise à jour le 2 mois par André

Originally posted 2021-09-28 12:47:49.

Cachant sa nudité, elle erre dans les limbes
de régions interlopes où rôdent les démons.
Les rayons argentés de l’aura qui la nimbe
aveuglent les humains qui parlent en son nom.

Enchaînée par les uns, travestie par les autres,
brandie comme un trophée à la moindre occasion
elle sert de drapeau à tous les bons apôtres,
prêcheurs de pacotille, prophètes d’occasion.

Tapie au fond d’un puits où nul n’est descendu
dont parfois elle émerge enveloppée de brume,
elle ne montrera qu’au chercheur assidu
les traits flous d’un visage affleurant sous l’écume.

Cachant sa nudité, elle erre dans les limbes
de régions interlopes où rôdent les démons.
Les rayons argentés de l’aura qui la nimbe
aveuglent les humains qui parlent en son nom.

Enchaînée par les uns, travestie par les autres,
brandie comme un trophée à la moindre occasion
elle sert de drapeau à tous les bons apôtres,
prêcheurs de pacotille, prophètes d’occasion.

Tapie au fond d’un puits où nul n’est descendu
dont parfois elle émerge enveloppée de brume,
elle ne montrera qu’au chercheur assidu
les traits flous d’un visage affleurant sous l’écume.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Originally posted 2021-09-13 21:02:02.

Au plus profond du sommeil veille
un vers aux accents pérégrins
qui s’entortille et qui bégaye
cherchant sa voie dans mon quatrain.

Verra-t-il le jour, ou va-t-il
se perdre à jamais dans les limbes
d’une conscience versatile
qu’une onirique lueur nimbe ?

Pauvre vers au destin fragile
que ma plume hésite à tracer
sur le désert blanc immobile
d’un écran muet et glacé.

Au plus profond du sommeil veille
un vers aux accents pérégrins
qui s’entortille et qui bégaye
cherchant sa voie dans mon quatrain.

Verra-t-il le jour, ou va-t-il
se perdre à jamais dans les limbes
d’une conscience versatile
qu’une onirique lueur nimbe ?

Pauvre vers au destin fragile
que ma plume hésite à tracer
sur le désert blanc immobile
d’un écran muet et glacé.

Dernière mise à jour le 2 mois par André

Originally posted 2022-01-19 19:04:47.

N’écrirais-je que pour copier,
en ruminant, le même vers ?

Qu’importe si changent les pieds,
si les mots viennent à l’envers,
si les rimes et leur air pompier
se prennent pour un univers:

ils ne sont que reflets trompeurs
d’une paresse travestie
qui ne s’extrait de sa torpeur
que pour un verbeux chuchotis.

N’écrirais-je que pour copier,
en ruminant, le même vers ?

Qu’importe si changent les pieds,
si les mots viennent à l’envers,
si les rimes et leur air pompier
se prennent pour un univers:

ils ne sont que reflets trompeurs
d’une paresse travestie
qui ne s’extrait de sa torpeur
que pour un verbeux chuchotis.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Le grand épicéa en habit vert
monte la garde à l’orée des forêts
bienveillant il reçoit sous le couvert
les ébats bruyants de scouts toujours prêts.

Le vieux chêne veille sur la maison
sévère et froid dans sa robe de bure
mais quand enfin reviendront les saisons
un vert pâle adoucira sa ramure.

Dans ma mémoire un iguane un dragon
croisé jadis au détour d’un désert
me fait savoir de son clin d’œil bougon
que le temps passe aujourd’hui plus qu’hier.


Dernière mise à jour le 3 mois par André

Originally posted 2021-11-06 22:22:39.

Dans les rues englouties, les trottoirs désertés,
silencieux et maussades un samedi matin
n’ont rien d’autre à offrir aux passants déroutés
que la désolation d’un centre-ville éteint.

Quatre mois de misère ont suivi le déluge
et partout les stigmates s’obstinent à saigner,
un peu partout les gens usent de subterfuges
pour masquer les blessures qu’ils ne peuvent soigner.

Quatre mois de misère, et l’hiver, et le froid
déjà ont annoncé leur retour empressé
sans la moindre merci pour le chemin de croix
de ceux qui chaque jour demeurent angoissés.

Dans les rues englouties, les trottoirs désertés,
silencieux et maussades un samedi matin
n’ont rien d’autre à offrir aux passants déroutés
que la désolation d’un centre-ville éteint.

Quatre mois de misère ont suivi le déluge
et partout les stigmates s’obstinent à saigner,
un peu partout les gens usent de subterfuges
pour masquer les blessures qu’ils ne peuvent soigner.

Quatre mois de misère, et l’hiver, et le froid
déjà ont annoncé leur retour empressé
sans la moindre merci pour le chemin de croix
de ceux qui chaque jour demeurent angoissés.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Après avoir tant voyagé
au creux de nos fauteuils profonds
tant rêvé tant envisagé
l’univers de sous nos plafonds

après avoir tant hiberné
nous revoici cherchant le port
d’où lever une ancre étonnée
de nous voir prendre à bras-le-corps
ce désir insubordonné.

Après avoir procrastiné
engoncé dans nos habitudes
il est temps de s’acheminer
vers de neuves vicissitudes.

Après avoir tant voyagé
au creux de nos fauteuils profonds
tant rêvé tant envisagé
l’univers de sous nos plafonds

après avoir tant hiberné
nous revoici cherchant le port
d’où lever une ancre étonnée
de nous voir prendre à bras-le-corps
ce désir insubordonné.

Après avoir procrastiné
engoncé dans nos habitudes
il est temps de s’acheminer
vers de neuves vicissitudes.

Dernière mise à jour le 2 mois par André

Originally posted 2021-05-03 15:24:37.

Les années passent, et fuit
par nos pores perfides
au long des jours d’ennui,
la vie, nous laissant vides.

Quelques mots déjà nous désertent,
avec eux le sens du chemin
quand notre âme jadis diserte
reste a quia devant demain.

Les journées autrefois si pleines
ne sont plus que peau distendue
sur la monotonie qui peine
à remplacer le temps perdu.

L’envie pourtant toujours subsiste,
le besoin d’une satiété,
d’une profusion qui résiste
à l’érosion désenchantée.

Les années passent, et fuit
par nos pores perfides
au long des jours d’ennui,
la vie, nous laissant vides.

Quelques mots déjà nous désertent,
avec eux le sens du chemin
quand notre âme jadis diserte
reste a quia devant demain.

Les journées autrefois si pleines
ne sont plus que peau distendue
sur la monotonie qui peine
à remplacer le temps perdu.

L’envie pourtant toujours subsiste,
le besoin d’une satiété,
d’une profusion qui résiste
à l’érosion désenchantée.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Dernière mise à jour le 10 mois par André