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Poésie

quien eres

¿ Quién eres, chico ?

amputé
de papa, de maman,
enfermé, isolé,
pleurant.

¿ Quién eres, chico ?

misérable,
déporté,
coupable
d’être né.

¿ Quién eres, chico ?

voyageur aux pieds nus,
envahisseur, détenu
dans les prisons mentales
d’un pays riche et sale
qui, te couvrant de chaînes,
se voudrait great again.

¿ Quién eres, chico ?

Soy tu hijo
perdido.

¿ Quién eres, chico ?

amputé
de papa, de maman,
enfermé, isolé,
pleurant.

¿ Quién eres, chico ?

misérable,
déporté,
coupable
d’être né.

¿ Quién eres, chico ?

voyageur aux pieds nus,
envahisseur, détenu
dans les prisons mentales
d’un pays riche et sale
qui, te couvrant de chaînes,
se voudrait great again.

¿ Quién eres, chico ?

Soy tu hijo
perdido.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Elle qui, de l’enfance, a gardé
le regard clair
contemple aujourd’hui le passé
revivre, et faire
d’un présent parfois fatigué
le petit théâtre éphémère
de sa vie.

Elle a bercé, elle a aimé
et aime encore
tant d’enfants qui ne sont pas nés
depuis son corps,
tant d’enfants qui l’ont adoptée
sans hésiter.

Elle, dont chaque ride est la trace
d’un sourire,
et dont chaque sourire fugace
vous soutire
un nouveau sourire en retour.

Elle qui un jour lointain
m’a choisi,
qui a mis sa main dans ma main,
et depuis
l’y a laissée.

Été radieux, hiver glacé,
dans ses bras doux elle a bercé
et berce encore
notre rêve modeste et fou
de ne pas vivre que pour nous,
d’être le port
où puissent accoster un instant
les radeaux ballottés par les vents,
et les enfants.

Trop longtemps la pudeur retint
ma main;
aujourd’hui, la parole enfin
me vient.
Mais de tous les mots qui se pressent,
qui toujours clignotent ou s’allument
dans ma tête et sous ma plume
il en est un que je caresse
avec un plaisir infini

Merci.

Elle qui, de l’enfance, a gardé
le regard clair
contemple aujourd’hui le passé
revivre, et faire
d’un présent parfois fatigué
le petit théâtre éphémère
de sa vie.

Elle a bercé, elle a aimé
et aime encore
tant d’enfants qui ne sont pas nés
depuis son corps,
tant d’enfants qui l’ont adoptée
sans hésiter.

Elle, dont chaque ride est la trace
d’un sourire,
et dont chaque sourire fugace
vous soutire
un nouveau sourire en retour.

Elle qui un jour lointain
m’a choisi,
qui a mis sa main dans ma main,
et depuis
l’y a laissée.

Été radieux, hiver glacé,
dans ses bras doux elle a bercé
et berce encore
notre rêve modeste et fou
de ne pas vivre que pour nous,
d’être le port
où puissent accoster un instant
les radeaux ballottés par les vents,
et les enfants.

Trop longtemps la pudeur retint
ma main;
aujourd’hui, la parole enfin
me vient.
Mais de tous les mots qui se pressent,
qui toujours clignotent ou s’allument
dans ma tête et sous ma plume
il en est un que je caresse
avec un plaisir infini

Merci.

Dernière mise à jour le 4 mois par André

D’une pédale vigoureuse
ils partaient conquérir le jour
sur les routes aventureuses
comme s’ils partaient pour le Tour.

Petits et grands leur équipage
hétéroclite conduisait
ce petit peuple avec courage
vers un but qui les épuisait.

Sur le chemin les incidents
collisions crevaisons ou crampes
n’ont pas eu raison des ardents
jeunes sportifs de cette trempe.

Fiers de l’exploit de leur journée
au retour déjà ils projettent
un autre jour de randonnée
sous le vol strident des mouettes.

D’une pédale vigoureuse
ils partaient conquérir le jour
sur les routes aventureuses
comme s’ils partaient pour le Tour.

Petits et grands leur équipage
hétéroclite conduisait
ce petit peuple avec courage
vers un but qui les épuisait.

Sur le chemin les incidents
collisions crevaisons ou crampes
n’ont pas eu raison des ardents
jeunes sportifs de cette trempe.

Fiers de l’exploit de leur journée
au retour déjà ils projettent
un autre jour de randonnée
sous le vol strident des mouettes.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

À force de vouloir
plus de mousse et plus douce où gésir indolents,
la chaleur en hiver, la fraîcheur en été,
la lune, pour tout dire, et d’un air insolent,
la part que le lion eût pourtant méritée;

à force de ne voir
ni le déshérité, ni la faim qui le ronge,
ni la simple beauté d’un pétale éphémère,
ni le prix de misères qu’assument pour nos songes
les légions en guenilles des damnés de la terre;

à force de surseoir,
de ne voir en demain qu’un clone d’aujourd’hui,
de n’oser ni la main tendue à nos semblables
ni le regard modeste sur les années enfuies,
à force d’orgueilleux credo inébranlables;

à force, dérisoire,
de s’obstiner à vivre, et d’entendre les voix,
pas tout à fait couvertes par les imprécations,
des bienveillants disant que nous avons le choix
de ne pas succomber à la malédiction,

nous resterons debout,
muets, manchots, boiteux,
aveugles aussi, surtout,
mais toujours vaniteux.

À force de vouloir
plus de mousse et plus douce où gésir indolents,
la chaleur en hiver, la fraîcheur en été,
la lune, pour tout dire, et d’un air insolent,
la part que le lion eût pourtant méritée;

à force de ne voir
ni le déshérité, ni la faim qui le ronge,
ni la simple beauté d’un pétale éphémère,
ni le prix de misères qu’assument pour nos songes
les légions en guenilles des damnés de la terre;

à force de surseoir,
de ne voir en demain qu’un clone d’aujourd’hui,
de n’oser ni la main tendue à nos semblables
ni le regard modeste sur les années enfuies,
à force d’orgueilleux credo inébranlables;

à force, dérisoire,
de s’obstiner à vivre, et d’entendre les voix,
pas tout à fait couvertes par les imprécations,
des bienveillants disant que nous avons le choix
de ne pas succomber à la malédiction,

nous resterons debout,
muets, manchots, boiteux,
aveugles aussi, surtout,
mais toujours vaniteux.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Les hommes avaient conquis
depuis longtemps
landes, bois et maquis:
il était temps
de rendre au bois le vert,
à la lande le vent,
aux maquis le couvert
du temps d’avant.

Les hommes avaient détruit
tout récemment
ce qu’il restait de nuit
au firmament:
il était temps d’éteindre
les étoiles factices
qui empêchent d’étreindre
le ciel des nuits propices
aux feux-follets,
aux farfadets,
aux vœux secrets.

Les hommes allaient payer
dorénavant
l’arriéré de loyer
en dérivant …

Les hommes avaient conquis
depuis longtemps
landes, bois et maquis:
il était temps
de rendre au bois le vert,
à la lande le vent,
aux maquis le couvert
du temps d’avant.

Les hommes avaient détruit
tout récemment
ce qu’il restait de nuit
au firmament:
il était temps d’éteindre
les étoiles factices
qui empêchent d’étreindre
le ciel des nuits propices
aux feux-follets,
aux farfadets,
aux vœux secrets.

Les hommes allaient payer
dorénavant
l’arriéré de loyer
en dérivant …

Dernière mise à jour le 4 mois par André

Un beau jour à la mer
un ciel d’azur
sous un soleil tout fier
un été pur.

Dans un camp de fortune
loin du rivage
pas même un coin de dune
des bavardages.

Il n’y a pas de plage
juste l’écho
d’une marée sauvage
un calicot
une table et des chaises
quelques sourires
un café bu à l’aise.

Et sur le sol
devant le caniveau
une hyperbole
d’un bien douteux niveau :

”Ici commence la mer !”

Un beau jour à la mer
un ciel d’azur
sous un soleil tout fier
un été pur.

Dans un camp de fortune
loin du rivage
pas même un coin de dune
des bavardages.

Il n’y a pas de plage
juste l’écho
d’une marée sauvage
un calicot
une table et des chaises
quelques sourires
un café bu à l’aise.

Et sur le sol
devant le caniveau
une hyperbole
d’un bien douteux niveau :

”Ici commence la mer !”

Dernière mise à jour le 3 mois par André

Premiers pas de plage ses grains
crissant sous le pied sous la dent
premiers regards au gris marin
des vagues roulant en grondant.

Petites pelles et petits seaux
nous ne savions de l’univers
que cette plage et que l’assaut
de cette marée ordinaire.

Nous logions dans un lieu étrange
pendu au ciel face à la mer
bercés par les secrets échanges
des vagues à la voix mensongère.

Deux enfants qui jouent sur le sable
leur vie commence inexplicable
et la mer chante intarissable.

Premiers pas de plage ses grains
crissant sous le pied sous la dent
premiers regards au gris marin
des vagues roulant en grondant.

Petites pelles et petits seaux
nous ne savions de l’univers
que cette plage et que l’assaut
de cette marée ordinaire.

Nous logions dans un lieu étrange
pendu au ciel face à la mer
bercés par les secrets échanges
des vagues à la voix mensongère.

Deux enfants qui jouent sur le sable
leur vie commence inexplicable
et la mer chante intarissable.

Dernière mise à jour le 4 mois par André

À la table du monde on parlait quatre langues
chacun à sa façon partageant un repas
de nouvelles baroques à la saveur de mangue
où l’on se moque bien de compter les faux pas.

À table peu à peu les langues déliées
ont laissé choir les peurs pour prendre leur envol
mêlant sur le repas leurs ailes dépliées
picorant çà et là quelques brins d’herbe folle.

À la table du monde on reviendra trinquer
goûter aux utopies partagées sans calcul
aux desserts savoureux qui nous auront manqué
où nous partagerons tout l’or des renoncules.

À la table du monde on parlait quatre langues
chacun à sa façon partageant un repas
de nouvelles baroques à la saveur de mangue
où l’on se moque bien de compter les faux pas.

À table peu à peu les langues déliées
ont laissé choir les peurs pour prendre leur envol
mêlant sur le repas leurs ailes dépliées
picorant çà et là quelques brins d’herbe folle.

À la table du monde on reviendra trinquer
goûter aux utopies partagées sans calcul
aux desserts savoureux qui nous auront manqué
où nous partagerons tout l’or des renoncules.

Le ciel du soir déchire ses haillons
Jean-Sébastien me susurre à l’oreille
aussi léger qu’un vol de papillon
un air de Brandebourg qui m’émerveille.

Le monde et sa fureur ont enfin disparu
ne reste, suspendu, que cet instant de grâce
on le sait éphémère et sans y avoir cru
on espère pourtant que jamais il ne passe.

Sur l’aile du violon partons vers le sommeil
la magie de la nuit nous prendra dans ses bras
nous voguerons ainsi heureux jusqu’au réveil
quand l’aube ensoleillée nous ressuscitera.

Le ciel du soir déchire ses haillons
Jean-Sébastien me susurre à l’oreille
aussi léger qu’un vol de papillon
un air de Brandebourg qui m’émerveille.

Le monde et sa fureur ont enfin disparu
ne reste, suspendu, que cet instant de grâce
on le sait éphémère et sans y avoir cru
on espère pourtant que jamais il ne passe.

Sur l’aile du violon partons vers le sommeil
la magie de la nuit nous prendra dans ses bras
nous voguerons ainsi heureux jusqu’au réveil
quand l’aube ensoleillée nous ressuscitera.

Dernière mise à jour le 3 mois par André

À quoi bon les mots quand le sang
que versent les couteaux les bombes
fait de tant de gens des absents
à quoi bon au bord de leurs tombes?

Bien sûr nous n’aurions pas connu
leurs larmes leurs joies leurs visages
leurs voix ne seraient pas venues
nous emmener dans leurs voyages.

Pourtant nous aurions su de loin
que des humains à nous pareils
vivaient leur vie en prenant soin
de leurs enfants de leur sommeil.

Il ne nous reste que les mots
qu’ils ne liront ni n’entendront
pour espérer rien que les mots
qui peu à peu s’effaceront.

À quoi bon les mots quand le sang
que versent les couteaux les bombes
fait de tant de gens des absents
à quoi bon au bord de leurs tombes?

Bien sûr nous n’aurions pas connu
leurs larmes leurs joies leurs visages
leurs voix ne seraient pas venues
nous emmener dans leurs voyages.

Pourtant nous aurions su de loin
que des humains à nous pareils
vivaient leur vie en prenant soin
de leurs enfants de leur sommeil.

Il ne nous reste que les mots
qu’ils ne liront ni n’entendront
pour espérer rien que les mots
qui peu à peu s’effaceront.

Dernière mise à jour le 4 mois par André

Dernière mise à jour le 11 mois par André