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Dérive.

Le ciel est une orange
saignant sur la peau des nuages,
de pauvres plumes d’anges
bientôt neigeront, et les mages
au firmament en deuil
ne liront plus le clair.
Des arbres l’
descendra chercher dans la
l’improbable abri sûr,
le merle bavard se taira.
Déjà les sont mûrs:
on craint ce que sera.
On ouvre encore le journal,
on rit, on chante un peu
ignorant le mal,
on tremble un peu,
on s’endort
en rêvant
qu’on s’en sort
dérivant.

Le ciel est une orange
saignant sur la peau des nuages,
de pauvres plumes d’anges
bientôt neigeront, et les mages
au firmament en deuil
ne liront plus le clair.
Des arbres l’
descendra chercher dans la
l’improbable abri sûr,
le merle bavard se taira.
Déjà les sont mûrs:
on craint ce que sera.
On ouvre encore le journal,
on rit, on chante un peu
ignorant le mal,
on tremble un peu,
on s’endort
en rêvant
qu’on s’en sort
dérivant.

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