Le bruissement léger du vent dans le jardin figé …
Tu contemples le monde et ses ressacs …
Le temps menteur nous a fait croire depuis longtemps à son existence illusoire …
Que peut donc une plume encrée ?
Ici, les grilles se ferment, là on bouche les puits …
Écrasée sous le pied distrait des certitudes, mon inquiétude geint doucement et puis se tait.
Sur le dos rond des vagues tu vogues, pêcheur d’hommes …
Petit manège abandonné, ta solitude serine un refrain suranné …
Au bord du gouffre, le soleil luit …
.
Une étincelle aura suffi
pour accomplir l’autodafé
Avec votre encre rouge sang, de votre plume verte et vive vous tracez des mots émouvants …
Dans notre lit, pétrin qui lie nos vies …
Quand peu à peu revient, lancinant, le besoin …
Petit pirate à l’œil brillant, ta vie tu la traverses en sautillant.
Quand le gourmand, l’oeil allumé, oublie sa vie …
À tous ceux à qui « la vie ne fait pas de cadeau » …
En ce temps délicieux où les humains s’étripent, quelques-uns, pour leur dieu, veulent casser nos pipes …
Une version du « Jardin d’hiver » d’Henri Salvador par Agathe Iracema
Dernier témoin des jours enfuis, la rose désormais fanée ouvre les portes de la nuit
Caché derrière un mot, je guette la saison.