La pluie chante la chanson des nuages …
Les ogres en nos pays ont donc une famille …
Vannes s’ouvrant sur le déluge
… et puis la vie.
La rivière assagie somnole …
Dans le brouillard du temps nous errons à tâtons.
Les inconnus d’hier aujourd’hui se saluent …
L’hiver dans les vallées a fait son nid …
Ce soir il pleut dans les mémoires …
Ils sont partout, pudiques et forts …
On se croise parfois, on partage un café …
Les hommes avaient conquis depuis longtemps landes, bois et maquis …
Un pot de café chaud …
Le ciel monté en neige a pleuré tout le jour …
Sur cette terre saccagée poussent des fleurs …
Les trottoirs désertés n’ont rien d’autre à offrir que la désolation.
L’indifférence est lourde au cœur de son hôte et de son témoin.
Un petit vieux modeste attend sans faire un geste …
Notre vie est un long fleuve aux méandres capricieux …
Nous n’avions demandé ni le feu, ni l’orage …
Hagards, désemparés, ils errent dans leur vie …