Prophètes, taisez-vous, le silence est si beau ! …
Ta main dans ma main, si petite …
Et pourtant le soleil se lève …
En regardant la pluie je vois tomber les notes …
La main calleuse sur la brique,
le regard fixé sur l’aplomb …
Leur boussole n’est qu’un carton jaune et bleu sur un quai de gare.
De nos mains s’écoulant,
entre les doigts s’enfuit
la vie …
Où vas-tu ma jolie au hasard les mains nues ?
Viendront les temps nouveaux couleur pastel …
.
Orages endormis derrière
le paravent fragile
d’un sourire
.
Gris et rose
couleur de vies à la dérive
rouge du sang et noir du deuil
.
Spectres vêtus de blanc
hâves, épuisés, têtus
Rumeurs bruissantes autour des tables …
Passe le chant des saisons, nous marchons notre chemin …
Les festons de givre aux fenêtres …
Ils sont partout, pudiques et forts …
J’aurais voulu écrire le goût sucré salé des douces nostalgies …
Les loups en meute et leurs petits …
Sur cette terre saccagée poussent des fleurs …
Une note bleue
sur la grande aiguille
fait ce qu’elle peut