Il va, s’en vient, il rôde …
Dis-moi, veilleur, cette lueur à l’horizon ?
L’azur d’anciens étés murmure à nos bras nus la caresse du vent …
Le bruissement léger du vent dans le jardin figé …
Un pot de café chaud …
Tu contemples le monde et ses ressacs …
Leur départ toujours nous laisse la blessure de l’absence.
Douleurs sourdes ou inquiétudes, corps fracassés, carrefour des solitudes
Dansons, dansons, la nuit s’en vient …
Journal morose, encre noire sur papier gris …
L’insouciance nous a laissé dans la gorge un goût d’arc-en-ciel.
Troupeau perdu, bêlant de haine, ne vois-tu pas les abattoirs où l’on te mène ?
Les loups en meute et leurs petits …
Le temps menteur nous a fait croire depuis longtemps à son existence illusoire …
Que peut donc une plume encrée ?
Ici, les grilles se ferment, là on bouche les puits …
Sont-ils donc si nombreux à ne rien écouter que le chant des sirènes ?
Tant de rêves enfouis refusent de mourir …
Écrasée sous le pied distrait des certitudes, mon inquiétude geint doucement et puis se tait.
L’oiseau s’est envolé, en emmenant nos craintes …