Qui dira l’immobile solitude
de l’arbre mort ?
Le monde serait-il peuplé de tant de petites lumières pour nous guider dans le brouillard ?
Silence inquiet des soirs frileux …
La terre à fleur de roc …
Les enchanteurs du quotidien …
Les magiciens du crépuscule …
Discrets, fragiles, ils sont partout …
Le petit matin gris
pleurniche tièdement …
Quand la pensée part en voyage
jusqu’où peut l’emmener le train …
Le linceul blême cherche en vain l’ombre …
Grain de sable entre les doigts
Naïf le sourire entrouvert
Quell’ ombra di vento
a spasso va
Chaînes rivées aux chevilles,
petites sœurs de misère …
Traître soleil que sais-tu du sort des humains ?
Voyageur immobile, tu sais des univers
où la plume d’un autre t’emmène par les yeux …
Ta main dans ma main, si petite …
Loin de l’abri de nos maisons …
Passager clandestin de ma propre existence …
Sur les eaux calmes du printemps …