Un village assoupi le long de sa grand’rue …
Faudra-t-il que la joie revienne ?
Chaque jour à l’encre factice
je laisse couler les mots bleus.
Le jour se lève à contre-cœur …
La caresse discrète à fleur de la peau nue …
Sur la route, l’œil qui suit l’horizon perd lentement le sens …
Un crissement de craie grince dans ma mémoire …
Quand se gonfle la voile à la marée montante …
Nous vivons sous la pluie un été de déluge …
À cheval sur l’été dont nous rêvions la grâce nous partions …
Bucoliques sentiers, trottoirs urbains où vont nos pieds …
Octobre avait sorti son soleil du dimanche …
Jambes molles et cœur en berne …
Un soleil attiédi décline sur le jardin …
La campagne sourit sous le soleil d’automne …
Comme un aimant, l’écran attire l’œil …
Un sourire, et la vie reprend quelque couleur …
Demain je franchirai la frontière invisible …
De le dire on y croit.
Dans nos champs dansent les feux-follets