L’univers au bout de ma plume …
Dansent les lettres en sarabande …
Les ans en couches épaisses …
Perdue dans la forêt des mots, elle va …
De l’âme à l’âme il faut franchir des océans
Après avoir tant voyagé …
Les trois mots qu’il eût fallu dire sont restés cois …
Unis à nos rameaux nous allons dans le vent
Les longs silences aux jours d’hiver …
Picorez passereaux les mots de mon cahier
Le silence au soleil a des bontés soudaines
Ils sont partout.
Ils chantent, ils crient.
Ils sont en nous …
Maisons bâties jadis au flanc de la colline vous regardez passer le siècle …
ta mélopée souligne ta danse …
Le monde en déshérence a pris la clé des champs …
Le monde en son dernier matin regarde briller le soleil …
Du fond moelleux d’un bar de quartier ferroviaire monte une odeur de bière …
Vieux murs moussus …
Grands oiseaux prisonniers gigotant sous le fil …
Premiers flocons odeur d’hiver …