En litanies les noms des peurs et des démons
Mes doigts écorchés vifs ne se saisissent plus de la couleur
Petite place à l’air tranquille …
Viennent donc les mots
Quelques traits bleus sur page blanche …
Dans l’éther méphitique d’un été pourrissant …
Alors ils sont venus …
Notre maison fragile voit ses murs s’effriter …
Il est un val celé au tréfonds de nous-mêmes …
Dans l’émotion d’un souvenir …
C’est en chapelets longs que les mots s’agglutinent …
Ceux qui fuient savent-ils que le monde autour d’eux n’est qu’une lande hostile … ?
Quand l’heure grise sonne au coucou fatigué …
Au carrefour du monde, les continents se croisent …
Le silence épais des pierres
des églises fait écho …
Et les îles s’envolaient …
Nous avions feint d’aimer la retraite imposée …
Le train de nuit roule sa bosse …
Les cailloux du chemin nous racontent une histoire …
Les nuages sont en nous
porteurs d’orages …