La porte du temps entr’ouverte …
Dans le vent mugissant passent les souvenirs d’ogres et de lutins …
.
Orages endormis derrière
le paravent fragile
d’un sourire
Dans le brouillard du temps nous errons à tâtons.
.
Echo lointain, comme un ressac,
des bribes
de chansons, d’idées en vrac
.
Gris et rose
couleur de vies à la dérive
rouge du sang et noir du deuil
Les inconnus d’hier aujourd’hui se saluent …
.
Nés nus,
tout aussitôt vêtus
de pudeur,
Le souffle long des bises …
La route borgne nous conduit …
.
Tout en courant, je me traîne.
Rien ne m’arrête
mais tout me freine.
Un jour nous ouvrira la connaissance aiguë de la beauté …
.
J’ai demandé à l’été
.
Je veux des trains.
Il faut aller aux promontoires …
.
Par le battant ouvert
s’échappe l’air moelleux
À peine revenues retournées au néant …
L’hiver dans les vallées a fait son nid …
Les ans passant auront laissé un sillage à peine esquissé …
.
Spectres vêtus de blanc
hâves, épuisés, têtus