Au bois.

C’est au bois qu’ils comptaient juste pour quelques jours
retrouver la douceur d’une longue amitié
savourer les instants qu’un paisible séjour
leur promettait joyeux au gîte forestier.

C’est au bois que la nuit tomba sur leur tribu
d’un seul coup la gaieté à peine épanouie
s’écrasa ne laissant sur le sentier herbu
que les restes muets d’une âme évanouie.

C’est au bois qu’un jour gris les surprit au réveil
tout hébétés encore hésitant à comprendre
c’est du bois n’osant pas s’arracher au sommeil
qu’ils durent s’en aller au cœur un goût de cendre.