Chant.

Lorsque se tait le chant le balancier n’est plus
qu’un encombrant espar et sur son fil soudain
le monde abasourdi vacille superflu
insignifiant lorsque se tait le baladin.

Qui désormais dira le soleil des matins
les mains calleuses à l’œuvre et les besoins d’amour
les humains seront sourds et leur regard éteint
n’aura pour le guider que de fatals tambours.

Musiciens baladins sculpteurs poètes artistes
refaites vivre en nous un monde où les couleurs
se mêleront pour rendre à nos cités si tristes
la joie de vivre ensemble et le goût du bonheur.

Lorsque se tait le chant qu’un autre chant s’élève
que s’unissent les voix même dans la nuit noire
que toujours un poète assure la relève
pour faire entendre au monde les accents de l’espoir.