Espoir ?

Les mémoires se perdent aux tourbillons du temps,
plus de Petit Poucet pour tracer un chemin,
des joueurs de pipeau volent aux refrains d’antan
la clé du labyrinthe au seuil des lendemains.

Égarés sans boussole il nous reste l’espoir,
maigre consolation quand le passé muet
ne peut que regarder impuissant l’ogre boire
le sang des enfants slaves apeurés et fluets.

Il nous reste l’espoir et les incantations
pour offrir à Goliath un David improbable,
un Saint Georges au dragon, la décapitation
à l’Hydre immonde et froide au regard insondable.