Insondable.

Mer immense aux reflets mouvants
sous ta vague aux cheveux d’écume
que le vent fou va soulevant
indifférente dans la brume
tu fréquentes peu les vivants.

Ceux qui sur ton dos s’aventurent
à monter tes chevaux sauvages
en défiant ta démesure
ballotteront jusqu’au naufrage
ou survivront tu n’en as cure.

Mère cependant tu seras prompte
a recueillir les naufragés
sœur tu reprendras à ton compte
les douleurs d’un frère affligé
femme qui toujours tout surmonte.

Le monde a beau perdre ses rêves
brisé par l’océan furieux
une femme toujours se lève
armée d’un pouvoir mystérieux
étreint le monde et le relève.

Femmes qui nous avez portés
que si souvent nous méprisons
c’est l’alchimie de vos beautés
qui nous extrait de nos prisons.