Nous avions feint d’aimer la retraite imposée …
Carrefour où nul ne passait plus,
la table aujourd’hui se réveille …
Bien sûr, nous revivrons …
Quelques chaises, une table, des convives, un repas …
Une saison si longue
de vies fanées …
Les âmes fortes ont traversé
les déserts et les océans …
Exilés, naufragés, perdus,
nous les avions crus morts …
Le feu meurt doucement …
Dimanche aux tons passés …
Pendant longtemps la vague a déferlé au large …
L’eau si profonde noie
ce qu’il reste de cri …
Faut-il toujours que la douleur,
faut-il encore
que le moindre instant de bonheur …
Tous les rêves, tous les rêves que l’on a partagés
Tous les rêves, tous ces rêves faut pas les oublier …
Sont-ils encore debout
ou gisent-ils …
On ne l’attendait pas,
on ne l’espérait plus …
Pétales au tons fragiles
du coin de l’âme
Ces vaccins ont-ils été bâclés ? Sont-ils sûrs ? Efficaces ? Durables ?
.
Le monde aujourd’hui s’étrécit.
entre mes valves entr’ouvertes, …
.
Spectres vêtus de blanc
hâves, épuisés, têtus
.
Flocons épars au gré du vent
glacé,