Le volcan qui sommeille au fond de nos jardins un jour s’éveillera …
Encre bleue sur la page blanche,
qu’importent les mots imparfaits …
Le jour baisse ils sont là …
Les Hommes ont allumé le feu qui les dévore …
Insectes dérisoires aux arrogants terriers
Toujours les mêmes mots …
Le vent se lève sur les saisons frivoles …
Le ciel du soir déchire ses haillons …
Les couleurs des pétales aux douceurs veloutées …
Faut-il dire au soleil : « Brille ! »
pour qu’il brille ?
Au vent vont les étoiles
La vie des plantes a quelque chose d’inquiétant …
Saveur acidulée de nos plaisirs d’enfants …
T’ai-je un jour dit le vent ?
Tu dis « La vie » mais qu’en sais-tu ?
Chaleur moite sous la toile,
cri strident du zip qu’on ferme …
Une saison si longue
de vies fanées …
Au fond de ma tête une contrebasse remplit l’air de contre-temps
Suspendus dans l’air, attendant la chute …
Ils ont la certitude au cœur de leurs boutons que deux ans ne sont rien …