Heures du soir où le grand chêne
somnole, enroulé dans son ombre …
La porte close d’un regard vide …
Voix menues qui parlez
à l’oreille des sourds …
En regardant la pluie je vois tomber les notes …
La rime tyrannique et le corset du rythme …
Les mots écloront-ils ?
La nuit tombe et les mots se bousculent en tous sens …
Égaré dans un monde aux senteurs discutables …
Pauvres bavardages cancaniers …
À qui sont-ils, ces doigts volant en escadrilles,
fondant sur les claviers pour distiller la haine …
La foule indifférente et pressée se bouscule
sans voir dans un recoin … la fille vêtue de rouge et noir …
Ouvrir la bouche et ne rien dire …
Les années passent, et fuit
la vie, nous laissant vides …
De jour en jour ma page se noircit et m’étonne.
Un petit noir arrogant fume,
il se sait le roi du matin …
Six bougies pour Guillaume !
L’air de rien les chansons volent …
Fantômes en noir sur blanc, mots obsolètes …
Tessa, quand tu souris,
ce sont tes yeux qui brillent …
Un faon, dans sa forêt,
insoucieux du danger,
gambadait sans arrêt …