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Nés nus,
tout aussitôt vêtus
de pudeur,
Le souffle long des bises …
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Tout en courant, je me traîne.
Rien ne m’arrête
mais tout me freine.
Un jour nous ouvrira la connaissance aiguë de la beauté …
Il faut aller aux promontoires …
De vœux creux en désillusions …
Quand au soir de l’année tu voudrais …
Passe le chant des saisons, nous marchons notre chemin …
À force de vouloir …
Nous aurons attendu le plaisir éphémère de ce printemps …
Il faudra bien un jour partir …
Le grésil a fondu sur le rétroviseur …
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Les mots, dans le chaudron du monde,
grondent
de misère et de peur profonde,
immonde.
La géographie des rides ajoute à l’éclat du regard un air de vérité …
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Pas à pas, la vie va
le pire est advenu
La nuit tombe, et les temps sont froids.
Silence.
Quelques bruits familiers, un pas sur le gravier.
Il n’a pas de frontières, le pays dont je suis …
L’Adrienne, un matin,
qui cherchait un café,
sur un trottoir d’Amiens
m’a soudain projeté.
Dis-moi, veilleur, cette lueur à l’horizon ?