L’horizon sur la crête a des airs de frontière …
Le vent se lève sur les saisons frivoles …
Les liens pourtant avaient résisté aux tempêtes …
Faut-il dire au soleil : « Brille ! »
pour qu’il brille ?
La vie des plantes a quelque chose d’inquiétant …
La pente est escarpée qui remonte à la source …
Chaleur moite sous la toile,
cri strident du zip qu’on ferme …
Une saison si longue
de vies fanées …
L’or d’un regard ou d’un rayon …
Ils sont pourtant nés comme toi
du ventre fécond d’une femme …
Tout à la fin du jour quand le soleil s’endort …
Le calme revenu, la poésie oscille,
son long pas chaloupé me tenant par la main …
Le chant criard du coq réveille ce qui fut …
Les habitants d’avril guettent passer les trains …
Ciel de la chambre vide …
Nous revoici vivants …
Les pas perdus ne le sont pas …
Pâques ne sonne plus les carillons d’antan…
Ce matin, c’est de Washington …
Au balcon, loin des foules
et des étangs profonds …