Immobile dans son silence
il gît …
Le silence aujourd’hui s’est tu …
Petite place à l’air tranquille …
Dans l’éther méphitique d’un été pourrissant …
Le silence épais des pierres
des églises fait écho …
Le silence est-il plus pertinent que la bouteille à la mer ?
Sous les mots du silence …
« Que vous arrive-t-il donc ? En voilà des manières! »
Le silence n’a d’or qu’un vernis …
L’école peu à peu referme pour l’été …
en route dans le vent, le froid et la neige …
en pointillé des air d’enfants, des chants d’oiseaux …
Quelques chaises patientes me tiennent compagnie …
Toujours les mêmes mots …
Ciel de la chambre vide …
Prophètes, taisez-vous, le silence est si beau ! …
Les iris nonchalants que berce un vent léger …
Silence inquiet des soirs frileux …
Quand dans l’or du silence fuse l’éclair d’argent …
La poésie ne serait-elle qu’un outrecuidant abandon ?