Une rue banale, une passante. Puis un homme …
Dans l’émotion d’un souvenir …
On a, naïvement, failli y croire …
Et qu’emporterons-nous, au jour du grand départ ?
Le petit peuple avant l’aurore
s’est égaillé …
Quand la vie s’en ira …
Nous irons par les chemins creux …
Jours qui fanent et soleil d’or …
Des limbes de l’enfance un banc de brume …
Nous les avons connus si fiers …
Au vent vont les étoiles
Saveur acidulée de nos plaisirs d’enfants …
Les choses simples quelquefois nous vont à l’âme
Chaleur moite sous la toile,
cri strident du zip qu’on ferme …
Ainsi passent les jours …
Quand dans l’or du silence fuse l’éclair d’argent …
Toujours l’enfance veille en nos vieux labyrinthes …
Le linceul blême cherche en vain l’ombre …
Tu ne m’as laissé qu’un prénom …
Les vieux tilleuls dressés
regardent en bruissant
les écoliers pressés …