Une voix, quelques notes, et meurt le temps …
Les jours enfouis refont surface …
Qui dira l’immobile solitude
de l’arbre mort ?
Un train bondé de sons étranges …
Silence inquiet des soirs frileux …
Souffle, vent, souffle …
Arrivé sans bagage …
Il court, il court, et ne s’arrête
que pour les crêpes du goûter …
Au seuil du jour, le sommeil
se fait léger …
La terre à fleur de roc …
Les enchanteurs du quotidien …
Tant de mois depuis qu’il s’est invité chez nous …
Les magiciens du crépuscule …
Discrets, fragiles, ils sont partout …
On te dit noir, tu es marron,
amer nectar né en Afrique …
Quand dans l’or du silence fuse l’éclair d’argent …
Le poème attire à lui comme un aimant …
Le petit matin gris
pleurniche tièdement …
La poésie ne serait-elle qu’un outrecuidant abandon ?
Toujours l’enfance veille en nos vieux labyrinthes …