La Semois paressait de méandre en méandre …
Dans les jardins perdus d’une enfance de mûres …
ils vont sur les sentiers ombreux vivre le reste de leur âge.
Le silence n’a d’or qu’un vernis …
La vie est un ballot de paille, et l’allumette, jamais bien loin …
Escaliers du ciel les nuages invitent à la montée …
Ils sont deux qui peuplent mon monde …
Carrefour où nul ne passait plus,
la table aujourd’hui se réveille …
framboises et mûres mûrissent au jardin …
Des limbes de l’enfance un banc de brume …
Brouillon jamais remis au net …
Bien sûr, nous revivrons …
Nous les avons connus si fiers …
La terre colle à mes souliers …
Œil bleu de glace ouvert sur l’univers …
Nous étions passagers
de l’air pur et du vent …
Le bleu trop bleu des ciels rêvés …
L’école peu à peu referme pour l’été …
Quelques chaises, une table, des convives, un repas …
À l’ombre de nos galaxies …