Au balcon, loin des foules
et des étangs profonds …
La plainte aiguë d’un long vent d’Est …
La haie d’honneur des éoliennes escorte le train …
Voici que les rosiers s’éveillent …
Les belles de jadis avaient l’amour courtois …
Voyageur solitaire, immobile et curieux …
Dans le cornet les dés s’affolent …
L’été soudain nous a rejoints …
Indomptable et fragile écorce de nos arbres …
Le grognement sourd des machines ponctue l’air …
Vivons sans attendre l’aurore …
Ils reviendront comme reviennent en hiver les flocons …
Prophètes, taisez-vous, le silence est si beau ! …
Sur les quais affolés les trains sont en partance …
Allons donc savourer les dernières miettes …
Songes vagues,
l’esprit vole …
L’hôtel des souvenirs nous invite au voyage …
Les iris nonchalants que berce un vent léger …
Les âmes fortes ont traversé
les déserts et les océans …
À la table du monde on parlait quatre langues …