Ce matin, c’est de Washington que m’est arrivée une réflexion pertinente sur l’état de délabrement dramatique de la gouvernance occidentale.
Richard Cohen, dans le Washington Post, décrit des États-Unis et une Europe confrontés aux mêmes démons, à la même peur. Pour les uns, la prétendue menace est hispanique, pour l’autre arabe, avec les mêmes réactions de panique, de rejet et de repli. D’après le journaliste américain, la faute en est à un manque flagrant de leadership politique. Ne trouvent grâce à ses yeux qu’Obama aux États-Unis, mais il est en fin de mandat, et Merkel en Europe, mais sa position tend à s’affaiblir. Face à eux, les Trump, Le Pen, Orban et consorts ne reculent devant aucune gesticulation irresponsable, devant aucune manipulation honteuse d’une population parfois désorientée et apeurée.
Comment ne pas adhérer à cette thèse, en voyant chaque jour les dirigeants européens courir comme des poules sans tête, aveuglés par leurs échéances électorales ou leurs récentes victoires, décidant timidement et appliquant le moins possible, communicant leur panique tous azimuts ?
Comment ne pas craindre pour la survie de l’utopie européenne devant la reculade face aux exigences britanniques ?
Comment ne pas céder au malaise devant le sourire confiant d’une enfant qui finira par comprendre à quel point elle n’est pas la bienvenue ?
Comment ?
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