Surgi sans crier gare du fin fond de mon âge
un ressac a roulé de vagues nostalgies
entrevue par hasard l’annonce d’un naufrage
une chanson fanée aux accents d’ici gît
j’avais oublié qu’il y avait tant de pages
jaunies tremblant comme à la lueur des bougies
gardées dans un coin par mes anciens personnages.
Tout le jour le ressac a roulé ses galets
laissé ses alluvions au pied de mes falaises
le soir enfin venu arrête le ballet
et l’émotion n’est plus qu’un indistinct malaise.
Dernière mise à jour le 12 mois par André
Très beau billet André