Ciel de la chambre vide …
Le train file et nos rêves …
Qui dira l’immobile solitude
de l’arbre mort ?
Le petit matin gris
pleurniche tièdement …
Derrière la colline aux versants fatigués …
Et pourtant le soleil se lève …
Le temps s’étire …
Le ciel nous nargue et l’horizon ne dément rien …
La foule indifférente et pressée se bouscule
sans voir dans un recoin … la fille vêtue de rouge et noir …
Le ciel est une orange …
L’air frais des aurores arrose la terre …
Le silence est profond
comme la mer …
Qu’avons-nous retenu des leçons de l’Histoire ?
Volez papillons sans répit …
Comment croire au ciel bleu de ce printemps précoce ?
Pétales au tons fragiles
du coin de l’âme
Voir et se contenter de voir …
L’escarpolette
un jour s’envole,
le cœur s’emballe …
À l’aurore quand la nuit meurt …
Il y a dans l’air frais comme un parfum de soleil …