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Au petit jour, les amoureux
seuls et perdus,
pleurent toujours des temps heureux
Les enfants sur la terre s’en vont chantant …
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Je la vois:
Il suffit de se pencher un peu
Pour la voir tapie dans l’herbe
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Au carrefour du monde,
les continents se croisent,
les langues se répondent
Il faudra bien un jour partir …
Le grésil a fondu sur le rétroviseur …
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Les mots, dans le chaudron du monde,
grondent
de misère et de peur profonde,
immonde.
D’où viens-tu, pèlerin égaré sur les routes …
Toujours sur le métier il nous faudra remettre l’ouvrage inachevé …
Silence.
Quelques bruits familiers, un pas sur le gravier.
Il n’a pas de frontières, le pays dont je suis …
À dire ainsi le bleu, laverons-nous le gris ?
Le bruissement léger du vent dans le jardin figé …
Tu contemples le monde et ses ressacs …
Dansons, dansons, la nuit s’en vient …
Journal morose, encre noire sur papier gris …
L’insouciance nous a laissé dans la gorge un goût d’arc-en-ciel.
Que peut donc une plume encrée ?
Ici, les grilles se ferment, là on bouche les puits …
Sont-ils donc si nombreux à ne rien écouter que le chant des sirènes ?