D’où viens-tu, pèlerin égaré sur les routes …
Toujours sur le métier il nous faudra remettre l’ouvrage inachevé …
Silence.
Quelques bruits familiers, un pas sur le gravier.
Il n’a pas de frontières, le pays dont je suis …
À dire ainsi le bleu, laverons-nous le gris ?
Le bruissement léger du vent dans le jardin figé …
Tu contemples le monde et ses ressacs …
Dansons, dansons, la nuit s’en vient …
Journal morose, encre noire sur papier gris …
L’insouciance nous a laissé dans la gorge un goût d’arc-en-ciel.
Que peut donc une plume encrée ?
Ici, les grilles se ferment, là on bouche les puits …
Sont-ils donc si nombreux à ne rien écouter que le chant des sirènes ?
Tant de rêves enfouis refusent de mourir …
Guajira de poussière et de vent, peuplée d’esprits, propice aux songes,
La fleur te dit: « Regarde tant de beautés au monde. »
Des bras d’enfant qui s’ouvrent et le monde sourit …
Au bord du gouffre, le soleil luit …
Et sur l’azur des flots voguait un bateau blanc …
Dans ton cartable rose, tu transportes le monde …