Voyageur immobile, tu sais des univers
où la plume d’un autre t’emmène par les yeux …
Ta main dans ma main, si petite …
Loin de l’abri de nos maisons …
Passager clandestin de ma propre existence …
Sur les eaux calmes du printemps …
Devant l’inconnu qui rôde …
Poussière infime au firmament …
Égaré dans un monde aux senteurs discutables …
Ce rêve ambitieux et modeste …
Le ciel nous nargue et l’horizon ne dément rien …
Le ciel est une orange …
Écorce aux rudes rides …
Un monde où les traces des anciens pas disparaissent sous les frondes …
L’air frais des aurores arrose la terre …
Dimanche aux tons passés …
Égarés sans boussole il nous reste l’espoir …
Quel est donc ce bruit sourd ?
menhirs jalons dans ma mémoire infidèle …
Où vas-tu ma jolie au hasard les mains nues ?
Nous avions pourtant bien choisi de ne rien voir …