Ils ont la certitude au cœur de leurs boutons que deux ans ne sont rien …
Mélodie douce au fil précaire …
Voyageur solitaire, immobile et curieux …
Le train file et nos rêves …
Bain de mots, lambeaux de rêves …
Souffle, vent, souffle …
Le petit matin gris
pleurniche tièdement …
Quand la pensée part en voyage
jusqu’où peut l’emmener le train …
Chaînes rivées aux chevilles,
petites sœurs de misère …
Nous irons dompter les nuages …
La rime tyrannique et le corset du rythme …
Les enfants effrayés qui, de leur bac à sable,
regardent les oiseaux mourir et s’écraser …
Le ciel nous nargue et l’horizon ne dément rien …
La foule indifférente et pressée se bouscule
sans voir dans un recoin … la fille vêtue de rouge et noir …
Parti à pied du cœur de ce siècle orphelin …
Rayon de soleil d’or,
quand midi sonne …
L’eau si profonde noie
ce qu’il reste de cri …
Tous les rêves, tous les rêves que l’on a partagés
Tous les rêves, tous ces rêves faut pas les oublier …
Sont-ils encore debout
ou gisent-ils …
Ce qu’elle dit de moi …