Les jours enfouis refont surface …
Toujours l’enfance veille en nos vieux labyrinthes …
Quand la pensée part en voyage
jusqu’où peut l’emmener le train …
Le linceul blême cherche en vain l’ombre …
Ces noms que nous n’avons pas sus …
A petits pas furtifs, les secondes cheminent …
La main calleuse sur la brique,
le regard fixé sur l’aplomb …
Rêve-t-il l’enfant pâle étendu immobile ?
Parti à pied du cœur de ce siècle orphelin …
Ah, les longs trains du soir
où l’on embarque tard …
Tous les rêves, tous les rêves que l’on a partagés
Tous les rêves, tous ces rêves faut pas les oublier …
Sont-ils encore debout
ou gisent-ils …
Un soir de violons muets dansait dans ma tête une valse …
Les vieux tilleuls dressés
regardent en bruissant
les écoliers pressés …
Les doigts dans l’encrier de porcelaine blanche …
Une expérience exceptionnelle.
Les mots pour le dire
Les beaux jours de jadis n’ont plus pignon sur rue …
La nostalgie au quotidien multiplie nos vies à l’envi …
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Delphine a quarante ans,
et dans nos yeux surpris
brille un reflet du temps
Dans le vent mugissant passent les souvenirs d’ogres et de lutins …