Pont fragile entre origine et fin brumeuse …
La vie coulait entre nos doigts …
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La plume trempée dans l’encre,
surgie d’un temps révolu,
Les enfants sur la terre s’en vont chantant …
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Au petit jour, les amoureux
seuls et perdus,
pleurent toujours des temps heureux
Les hommes avaient conquis depuis longtemps landes, bois et maquis …
Nous aurons attendu le plaisir éphémère de ce printemps …
J’aurais voulu écrire le goût sucré salé des douces nostalgies …
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D’un cahier vert fatigué, alluvion oublié déposé par le temps, a surgi l’autre soir l’adolescent …
La nuit tombe, et les temps sont froids.
Toujours sur le métier il nous faudra remettre l’ouvrage inachevé …
Aujourd’hui c’est en France qu’un pantin ridicule du fond de son théâtre aguiche les passants …
Il va, s’en vient, il rôde …
L’azur d’anciens étés murmure à nos bras nus la caresse du vent …
Douleurs sourdes ou inquiétudes, corps fracassés, carrefour des solitudes
Dansons, dansons, la nuit s’en vient …
Le temps menteur nous a fait croire depuis longtemps à son existence illusoire …
Que peut donc une plume encrée ?
Écrasée sous le pied distrait des certitudes, mon inquiétude geint doucement et puis se tait.
Guajira de poussière et de vent, peuplée d’esprits, propice aux songes,