Un crissement de craie grince dans ma mémoire …
Bucoliques sentiers, trottoirs urbains où vont nos pieds …
Les motifs d’indignation et de crainte étendent chaque jour leur nappe nauséabonde.
Le chemin de la réconciliation sociale est long, tortueux et verglacé …
Demain je franchirai la frontière invisible …
Le long du temps, désabusés, nous marcherons d’un pas égal …
Au secours !
Mais d’où ce secours peut-il désormais venir ?
Et qu’emporterons-nous, au jour du grand départ ?
Dans un pays où on parle de priorités, on continue à bafouer sans vergogne les droits les plus élémentaires des plus faibles …
Je partirai au printemps renaissant …
Le grand aimant marin …
Les amarres larguées nous irons dans le vent …
Elle mirait dans les flaques son reflet trouble …
Ne peut-on vraiment pas considérer les pauvres, malheureux, sans abri, réfugiés comme des personnes humaines ?
Quand la vie s’en ira …
J’eus beau chercher les mots …
L’horizon s’enchevêtre et le chemin se perd
C’est le ciel de juillet qui tomba sur leurs têtes. …
Elles ont bouclé les bagages …
Mon pays, ce n’est plus un pays …