Theo Francken, le secrétaire d’État belge à l’asile et à la migration poursuit son parcours de honte. Aujourd’hui, il accuse les organisation non gouvernementales comme Amnesty International et MSF de contribuer à la traite des êtres humains, d’encourager l’immigration illégale et de causer indirectement plus de morts.
Le premier ministre se contente de lui faire un « gros doigt ». Moi, je lui ai écrit:
kab.francken@ibz.fgov.be
Monsieur Francken,
Une fois de plus, votre attitude suscite l’indignation, pour ne pas dire pire. Cette fois, à travers les organisations non gouvernementales, qui ne ménagent ni leurs peines ni leurs moyens pour pallier vaille que vaille les manquements flagrants des États, ce sont les milliers de citoyens qui les soutiennent, et dont je suis, que vous insultez. Non content de dénigrer les victimes d’une situation catastrophique et de ne leur accorder que très chichement l’aide dont ils ont un urgent besoin, aujourd’hui vous osez vous attaquer à ceux qui malgré tout leur viennent en aide, allant jusqu’à prétendre qu’ils seraient la cause de la mort de ceux à qui ils viennent en aide.
Votre attitude n’est digne ni d’un ministre, ni d’un homme. Votre place n’est plus – n’a jamais été – dans un gouvernement, mais bien au ban de la société. Prétendre que le confinement de milliers de personnes dans des conditions infâmes en Turquie est « un bon deal financier » est proprement répugnant. Les barrières et les prisons que vous construisez sont une atteinte aux droits humains. Et le fait que vous ne soyez pas le seul de votre espèce ne fait qu’aggraver votre cas.
Monsieur Francken, vous flirtez depuis trop longtemps avec l’indécence, une fois de plus vous avez dépassé les bornes. Le seul geste qui pourrait encore sauver quelque apparence de décence, c’est une démission immédiate. Mais je crains que même dans ce cas, votre parti ne vous remplace par un de vos semblables.
Monsieur Francken, gouverné par des gens tels que vous, j’ai honte d’être Belge.
Sans illusions, comme déjà l’an passé. Mais se taire, c’est être complice.
[…] Monsieur Ducarme, le Parlement n’est pas le café du commerce, et vos élucubrations n’y ont pas plus de place que les sorties indécentes du secrétaire d’État Francken. […]
[…] ou en Italie, on paie la Turquie pour les parquer loin de chez nous. On va même jusqu’à incriminer les organisations humanitaires qui tentent de leur venir en […]