Dans le cornet les dés s’affolent …
L’été soudain nous a rejoints …
Indomptable et fragile écorce de nos arbres …
L’innocence de l’enfant, quoi de plus beau ?
Le grognement sourd des machines ponctue l’air …
Vivons sans attendre l’aurore …
Ils reviendront comme reviennent en hiver les flocons …
Prophètes, taisez-vous, le silence est si beau ! …
Sur les quais affolés les trains sont en partance …
La visite régulière à une « maison de repos » – quel euphémisme ! – n’a rien de bien affriolant …
Allons donc savourer les dernières miettes …
Songes vagues,
l’esprit vole …
L’hôtel des souvenirs nous invite au voyage …
Des voix critiques vis-à-vis de l’Europe se font entendre à ses quatre coins
Les iris nonchalants que berce un vent léger …
Les âmes fortes ont traversé
les déserts et les océans …
À la table du monde on parlait quatre langues …
Cela fait tout de même froid dans le dos
Le train file et nos rêves …
Exilés, naufragés, perdus,
nous les avions crus morts …