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Gabrielle

Gabrielle, un curieux
qui voulait avoir un grand-père
me renvoie au pieux
de ta aux traits austères.

Tu ne m’as laissé qu’un pré,
passager clandestin du mien,
que nul n’emploie jamais, sinon
pour quelque office, quand il faut bien.

Gabrielle au doux nom d’archange,
aïeule à jamais inconnue,
ton au parfum étrange
me revient comme un lien ténu,
un souffle à peine, une chimère.
Qui fus-tu, Gabrielle, aux jours
trop peu nombreux où tu fus mère?

Le passe et je reste sourd.

Gabrielle, un enfant curieux
qui voulait avoir un grand-père
me renvoie au souvenir pieux
de ta photo aux traits austères.

Tu ne m’as laissé qu’un prénom,
passager clandestin du mien,
que nul n’emploie jamais, sinon
pour quelque office, quand il faut bien.

Gabrielle au doux nom d’archange,
aïeule à jamais inconnue,
ton absence au parfum étrange
me revient comme un lien ténu,
un souffle à peine, une chimère.
Qui fus-tu, Gabrielle, aux jours
trop peu nombreux où tu fus mère?

Le temps passe et je reste sourd.

Dernière mise à jour le 1 an par André

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Claudine
Claudine
10 mai 2021 15:34

Quel charme ces anciennes photographies !
Très beau poème également.

Adrienne
10 mai 2021 15:23

non pas austère, elle dit au photographe « laisse-moi au moins enlever mon tablier! »

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