Faudra-t-il que la joie revienne ?
Un soleil attiédi décline sur le jardin …
Nous avions feint d’aimer la retraite imposée …
Rumeur de la ville …
Quand la vie s’en ira …
Dans le regard, en filigrane, plane un lieu dont il ne reste rien …
La pluie chante la chanson des nuages …
Dans les jardins perdus d’une enfance de mûres …
« Mais qu’est-ce qu’elle fout encore? »
framboises et mûres mûrissent au jardin …
Les Hommes ont allumé le feu qui les dévore …
La vie rêvée des temps d’enfance,
étés de framboises …
Jour familier venez prenez-moi par la main …
Mots effacés jamais écrits …
Par les sentiers ombreux musent les promeneurs …
Ils sont pourtant nés comme toi
du ventre fécond d’une femme …
Ils ont la certitude au cœur de leurs boutons que deux ans ne sont rien …
Les iris nonchalants que berce un vent léger …
Le petit matin gris
pleurniche tièdement …
Pâques aux cloches carillonnantes …