Une expérience exceptionnelle.
Les mots pour le dire
N’écrirais-je que pour copier le même vers ?
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La voix du vert,
les mots des fleurs,
Rumeurs bruissantes autour des tables …
Les blonds enfants du mercredi jouent dans le sable …
J’avais treize ans, Charles chantait …
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Depuis longtemps figés,
paysans rudes,
Demain, quand les enfants rempliront la maison …
À quoi bon les mots …
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Demain, les oiseaux noirs présages
annonceront la fin d’un monde
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La plume trempée dans l’encre,
surgie d’un temps révolu,
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Aux détours de nos enfances,
De nos rues d’adolescence,
Guettent les mots.
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D’un cahier vert fatigué, alluvion oublié déposé par le temps, a surgi l’autre soir l’adolescent …
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Les mots, dans le chaudron du monde,
grondent
de misère et de peur profonde,
immonde.
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Les traîtres mots ont déserté
sans coup férir
le chant de bataille avorté
Tant de mots en partance, tant de cris …
À dire ainsi le bleu, laverons-nous le gris ?
Leur départ toujours nous laisse la blessure de l’absence.
Journal morose, encre noire sur papier gris …
Que peut donc une plume encrée ?