Vivons sans attendre l’aurore …
Sur les quais affolés les trains sont en partance …
Allons donc savourer les dernières miettes …
Après l’affaire du Danemark …
Ainsi passent les jours …
Qui dira l’immobile solitude
de l’arbre mort ?
Le monde serait-il peuplé de tant de petites lumières pour nous guider dans le brouillard ?
Silence inquiet des soirs frileux …
La terre à fleur de roc …
Les enchanteurs du quotidien …
Les magiciens du crépuscule …
Discrets, fragiles, ils sont partout …
Le petit matin gris
pleurniche tièdement …
Quand la pensée part en voyage
jusqu’où peut l’emmener le train …
Le linceul blême cherche en vain l’ombre …
Grain de sable entre les doigts
Naïf le sourire entrouvert
Quell’ ombra di vento
a spasso va
Chaînes rivées aux chevilles,
petites sœurs de misère …
Traître soleil que sais-tu du sort des humains ?