Escaliers du ciel les nuages invitent à la montée …
L’école peu à peu referme pour l’été …
nos portes sont dans nos maisons dans nos rêves et dans nos viscères …
Ils sont quatre, afghans, ados de 15 à 17 ans. Ils me racontent leur voyage …
La vie rêvée des temps d’enfance,
étés de framboises …
Les grains du jour s’écoulent au sablier …
La pente est escarpée qui remonte à la source …
Tu dis « La vie » mais qu’en sais-tu ?
Ils ont la certitude au cœur de leurs boutons que deux ans ne sont rien …
Mélodie douce au fil précaire …
Voyageur solitaire, immobile et curieux …
Le train file et nos rêves …
Bain de mots, lambeaux de rêves …
Souffle, vent, souffle …
Le petit matin gris
pleurniche tièdement …
Quand la pensée part en voyage
jusqu’où peut l’emmener le train …
Chaînes rivées aux chevilles,
petites sœurs de misère …
Nous irons dompter les nuages …
La rime tyrannique et le corset du rythme …
Les enfants effrayés qui, de leur bac à sable,
regardent les oiseaux mourir et s’écraser …