La vie rêvée des temps d’enfance,
étés de framboises …
Les grains du jour s’écoulent au sablier …
Tu dis « La vie » mais qu’en sais-tu ?
Voyageur solitaire, immobile et curieux …
Le train file et nos rêves …
Bain de mots, lambeaux de rêves …
Souffle, vent, souffle …
Le petit matin gris
pleurniche tièdement …
Quand la pensée part en voyage
jusqu’où peut l’emmener le train …
Chaînes rivées aux chevilles,
petites sœurs de misère …
Nous irons dompter les nuages …
La rime tyrannique et le corset du rythme …
Les enfants effrayés qui, de leur bac à sable,
regardent les oiseaux mourir et s’écraser …
La foule indifférente et pressée se bouscule
sans voir dans un recoin … la fille vêtue de rouge et noir …
Parti à pied du cœur de ce siècle orphelin …
Rayon de soleil d’or,
quand midi sonne …
Ce qu’elle dit de moi …
J’avais treize ans, Charles chantait …