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Concert.

La foule indifférente et pressée se bouscule
sans voir dans un recoin, sur une chaise assise,
la fille vêtue de rouge et que dissimule
à moitié l’instrument qu’elle tient indécise.

Tandis que promeneurs, cyclo-pousse ou cyclistes
vaquent à leurs urgences anonymes et futiles,
sa main s’est raffermie, son regard n’est plus triste.
Le entre ses genoux nus graciles
sous l’archet lance au un premier chuchotis,
peu à peu s’enhardit, sa grave interpelle
les étonnés aux regards abrutis.

Un étrange et beau tout à coup les appelle,
voilà que naissent en eux des paysages d’îles,
des Eden luxuriants où les poiriers en fleurs
tapissent de pétales les avenues des villes.
Voilà qu’ils entrevoient une ombre de .

En phrases désormais familières et puissantes
le violoncelle ce qu’au fond de leur âme
ils ignoraient savoir et qu’à présent ils sentent,
figés sur le trottoir à regarder la dame
assise en rouge et noir, caressant de l’archet
le ventre généreux de l’instrument qui chante
et distille alentour comme par ricochets
des échos és des songes qui nous hantent.

Écrit pour l’agenda ironique du blog Palette d’expressions, sur le thème « Un bruit étrange et beau », avec les imposés cyclo-pousse, île, poirier.

La foule indifférente et pressée se bouscule
sans voir dans un recoin, sur une chaise assise,
la fille vêtue de rouge et noir que dissimule
à moitié l’instrument qu’elle tient indécise.

Tandis que promeneurs, cyclo-pousse ou cyclistes
vaquent à leurs urgences anonymes et futiles,
sa main s’est raffermie, son regard n’est plus triste.
Le violoncelle entre ses genoux nus graciles
sous l’archet lance au ciel un premier chuchotis,
peu à peu s’enhardit, sa voix grave interpelle
les passants étonnés aux regards abrutis.

Un bruit étrange et beau tout à coup les appelle,
voilà que naissent en eux des paysages d’îles,
des Eden luxuriants où les poiriers en fleurs
tapissent de pétales les avenues des villes.
Voilà qu’ils entrevoient une ombre de bonheur.

En phrases désormais familières et puissantes
le violoncelle conte ce qu’au fond de leur âme
ils ignoraient savoir et qu’à présent ils sentent,
figés sur le trottoir à regarder la dame
assise en rouge et noir, caressant de l’archet
le ventre généreux de l’instrument qui chante
et distille alentour comme par ricochets
des échos oubliés des songes qui nous hantent.

Dernière mise à jour le 11 mois par André

Posted in Agenda ironique
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Bonnet
31 mai 2021 00:19

Un beau poème pour violoncelle. Cet instrument est magnifique

Emmanuel
Emmanuel
30 mai 2021 15:14

Très agréable poème

gibulène
28 mai 2021 20:14

c’est beau comme un prélude ! merci André

trackback
28 mai 2021 18:17

[…] Concert chez André/Cemondeblog […]

trackback
21 mai 2021 18:35

[…] Concert chez André/Cemondeblog […]

Anna G
10 mai 2021 22:16

Le pouvoir enchanteur de la musique et ce corps à corps de la jeune fille avec l’instrument sont d’un charme indéfinissable. La Musique des vers aussi…

passiflore
9 mai 2021 22:02

Merci pour ce moment de douceur!
J’aime beaucoup le violoncelle 😘

John Duff
John Duff
9 mai 2021 17:52

Vraiment très bien, félicitations

Laurence
9 mai 2021 09:40

Emportée par la musique des mots ! C’est très beau.
Merci André pour ta participation.

jérôme
8 mai 2021 20:18

oh, excellent et quel souffle !

Chantal SEVESTRE
Chantal SEVESTRE
8 mai 2021 19:52

Très bon et beau…

Adrienne
8 mai 2021 18:43

excellent 🙂

Adrienne
Réponse à  André
8 mai 2021 19:05

mais tu m’as piqué mon violoncelle 😉

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